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SEPTFONDS

Un village du Bas-Quercy en Tarn-et-Garonne, ancienne bastide du XIIIème siècle.

Des vies, des histoires, un patrimoine riche... 

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Tarn et Garonne

Depuis le 01/01/2022

Passage au mémorial du camp d'Agde (34)

Un square aménagé au centre de la ville, attenant à la mairie, en bordure de l' ancien camp.
Square Francisco Prat Puig (1906-1997) - Archéologue-historien réfugié.


En quelques mots:
Ouvert en février 1939 pour abriter les réfugiés républicains espagnols.
Il est devenu successivement :
– centre d’instruction pour l’armée tchécoslovaque
– centre de recrutement pour l’armée belge
– « camp de transit » pour les soldats d’Afrique Française du Nord
– camp d’hébergement pour les travailleurs indochinois
– camp d’internement pour les juifs, apatrides, tziganes….
– camp de regroupement pour les tirailleurs malgaches.
Quelque 50 000 personnes sont passées par ce camp.
En quelques chiffres repères :
- 3 camps composaient ce lieu.
- 30 hectares de superficie.
- 2,8 kilomètres de périphérie.
- 250 baraques de 40×6 m.


Photos JML (12/03/2020)

Passage à Nexon (87)

Le camp d’internement de Nexon fut créé en novembre 1940, par l’administration de Vichy. Il comptera jusqu’à 845 détenus et 173 gardiens pour une population de 2 583 habitants dans la commune.


L’emplacement du camp, à côté de la gare et légèrement à l’écart du bourg, ne devait rien au hasard. Il permettait d’assurer un embarquement rapide et discret vers d’autres lieux tels les camps de concentration et d’extermination nazis.  


D’une surface d’environ 3 hectares, le camp de Nexon contenait une zone pour les internés et une zone pour l’administration et le personnel. Il était doté d’une prison et d’un chemin de ronde intérieur qui longeait un treillage en fil de fer de 3,5 mètres de haut.


A l’extérieur, un double réseau de fils de fer barbelés reliait des miradors aux quatre coins du camp et des guérites. Une haute palissade obstruait la vue du camp aux personnes qui passaient sur la route de Limoges.


Selon l’historien Guy Perlier, spécialiste de l’histoire des camps du Limousin, la durée des internements à Nexon a souvent aggravé la dureté du régime carcéral. Les internés pouvaient manquer de l’essentiel et souffrir particulièrement des atteintes du froid, de la boue et de la pluie. Durant l’hiver 1942 on comptera dans le camp de Nexon 76 décès en 5 mois.
Pour Guy Perlier "ce camp hôpital se révéla être finalement un mouroir. Ici, on ne meurt pas dans l’hôpital, peu souvent dans l’infirmerie du camp, presque toujours dans la promiscuité des baraques".


Le 29 août 1942, 450 Juifs dont 68 enfants de la région de Limoges furent rassemblés à Nexon, livrés aux nazis et déportés à Auschwitz.


En octobre 1942, le camp devint un camp hôpital pour remplacer celui de Récébédou dans la banlieue de Toulouse, puis celui de Gurs dans les Pyrénées-Atlantiques en novembre 1943.
Le 11 juin 1944, l'attaque du camp par les Résistants FFI de Georges Guingouin permit à 54 détenus de s'évader. Les autres internés furent transférés à Limoges au camp du Grand Séminaire par la Milice de Limoges. Ceux qui ne parvinrent pas à s’évader furent frappés et maltraités par les miliciens français aux ordres de Pétain. 


Le camp de Nexon fut définitivement fermé en 1945.
Photos JML (10/06/2022) - Samsung S21 - 16:9.


1 - Sépulture pour 59 israélites morts dans le camp (cimetière de la ville). Mémorial de la gare de Nexon.
2 - Stèle de la gare de Nexon. 
3 - Liste des déportés juifs depuis la gare de Nexon.
4 - Panneau "Nexon" sur le quai de la gare.